Déclaration à l’attention de la 62ème Session de la CSW1 – 2018
« Vu :
- Le cadre posé par le « Programme d’action de Beijing », précisément le domaine prioritaire n° 10, « Femmes et médias », lors de la 4ème conférence mondiale de l’ONU sur les femmes, (Pékin, septembre 1995) ;
- Les « Conclusions concertées » de la 47ème session de la CSW relatives à « la participation et l’accès des femmes aux médias et aux technologies de l’information et de la communication, leur influence sur la promotion de la femme et le renforcement du pouvoir d’action des femmes et leur utilisation à cette fin » (Nations Unies, mars 2003) ;
- Le « Rapport du Secrétaire général de l’ONU sur l’examen et l’évaluation du programme d’action de Beijing, 20 ans après » (59ème session de la CSW, ONU, mars 2015) ;
- Les 17 « Objectifs du développement durable ODD » pour 2030 et tout particulièrement l’Objectif 5 (Egalité des sexes) adoptés par les Etats membres de l’ONU (New York, septembre, 2015).
Considérant :
- Le caractère intrinsèquement lié de la liberté de communication et de l’égalité entre les femmes et les hommes ;
- L’influence des médias, classiques et nouveaux, dans toute société démocratique, et leur rôle essentiel dans la promotion de l’égalité entre les genres dans tous les domaines ;
- Le rôle et les champs de compétence respectifs des régulateurs des médias audiovisuels.
- Nous, instances de régulation audiovisuelle membres du REFRAM, du RIARC, du RIRM, de PRAI et de l’UEMOA représentées aux travaux de la 62ème session de la CSW, et conformément aux délibérations tenues dans le cadre de nos mécanismes de gouvernance statutaires respectifs2 :
Appelons nos Etats-membres respectifs à :
- Mettre en place et/ou veiller à l’effectivité de lois et mécanismes consacrant le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes dans et à travers les médias ;
- Inscrire l’égalité de genre dans et à travers les médias dans le cadre de politiques publiques globales et intégrées ciblant la lutte contre les stéréotypes de genre et le sexisme, les discriminations et les violences fondées sur le genre, et la promotion de l’égalité ;
- Garantir une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les processus de nomination/élection des organismes médiatiques, y compris les diffuseurs et les régulateurs.
Réitérons de façon solennelle, en tant que Réseaux de régulateurs de l’audiovisuel, nos propres engagements3 en faveur de la liberté de communication et de l’égalité hommes/femmes dans la mise en oeuvre de nos prérogatives. »
1 Commission on the Status of Women, Commission des Nations Unies sur le statut de la femme - www.unwomen.org/fr
2 Comité d’Orientation du RIARC (Rabat, 22 novembre 2017), 19ème Assemblée plénière du RIRM (Marseille, 16-17 novembre 2017) et 5ème Réunion des Présidents du REFRAM (Genève, 24-25 octobre 2017).
3 Déclarations respectives du REFRAM (Bruxelles, 19 septembre 2011), du RIRM (Lisbonne, 29 novembre 2012) et du RIARC (Cotonou, 8 décembre 2016).